'' Le bonheur n'est pas une destination, mais une façon de voyager. ''

- Catherine et Roger -


samedi 20 novembre 2010

Au centre du Vietnam

Hoi An - Vietnam

Bonjour chers fidèles lecteurs !!!

Nous sommes toujours au centre du Vietnam. Nous profitons bien de cette région que nous trouvons merveilleuse et ce, malgré la pluie. Hé oui, depuis Hué, nous avons eu beaucoup de pluie. Certaines régions du Vietnam ont connu des inondations et nous étions vraiment tout près de ces endroits. Je crois que nous avons été chanceux, car autour de nous c'était la flotte dans certaines rues, mais sans plus.

Cette soirée fut un vrai déluge, en une heure seulement la rue était remplie d'eau. Elle a monté jusqu'au perron du resto où nous étions. Pieds plutôt secs en entrant, mais tout à fait trempés en sortant!!!
Voici les rues le lendemain de cette méga pluie. Les vietnamiens ne semblaient pas désemparés, les enfants s'amusaient dans l'eau... la vie continuait sans chichi. Je crois que cela fait partie de leur quotidien, car à chaque octobre-novembre, c'est la même histoire qui se répète. Par contre, pour nous, c'était bien spécial!
... dimanche au soir à Hué, ma blonde se baigne les pieds dans l'eau...

Mis à part la pluie, nous avons adoré la ville de Hué. Ça faisait changement de voir plein de touristes, de boire un café latte et de manger autre chose que des Pho Bò. Nous avons partagé d'agréables soirées avec des gens fort sympathiques. Nous avons même décidé d'y rester plus longtemps que prévu en attendant que la pluie cesse un peu.
De très belles rencontres agrémentées de houblon à 0,25$ !
Nous nous sommes particulièrement liés d'amitié avec 2 québécois : Alex et Valérie avec qui la bière était bonne! Nous avons déjà hâte de vous revoir à Montréal (*entre autre pour goûter à ton dessert Alex et jouer à ton jeu de bines!!!)

Nous avons aussi pris le temps de se promener au marché local afin de découvrir des nouveautés.
Cath me dit souvent que j'ai une tête de cochon !!!

Nous avons acheté 6 nouveaux fruits afin de faire une dégustation.
Chef Roger vous présente :
1- fruit du dragon : fruit majestueux avec sa carapace rose épineuse et sa chair blanche remplie de petits grains comestibles. Le goût est doux.
2- Anone : ressemble à un artichaut avec sa peau verte bosselée. La chair est blanche, il y a plusieurs graines noires non comestibles. Goûte la crème anglaise.
3- mangoustan : fruit marron, à l'intérieur il y a de petits quartiers blancs, un peu comme une gousse d'ail. Très bon goût parfumé.
4- longan : petite boule brune, texture gélatineuse, ressemble au litchi.
5- pomme de cajou : a le look d'un poivron rouge, mais l'intérieur est blanc-verdâtre. Ça goûte fade avec un brin surette, comme une carambole.
6- sapoti : ressemble à un kiwi, mais la peau est lisse. La chair est brunâtre avec un noyau au centre. La texture est un peu comme la poire et son goût comme un vieux piment vert oublié dans le fond d'un sac de lunch depuis plusieurs jours...plutôt burk!

Nous avons fait une autre rencontre bien spéciale avec un peintre. Nous lui avons fait une demande inusitée pour une toile personnalisée.

Sensation spéciale de se voir naître sur une toile.
Voici le résultat...

Quel beau souvenir pour notre prochain appartement.

Au départ de Hué, nous avons roulé dans 1 ou 2 rues remplie d'eau, mais le reste était bien. Et nous avons pédalé sous une alternance de soleil et de pluie avec notre nouveau jeu : mettre et enlevé notre imperméable! Nous n'avons pu éviter d'être mouillés et le soir dans notre chambre d'hôtel, nous avons établi une nouvelle règle : nos souliers de vélos n'ont plus le droit d'entrer. Il faut avouer que des souliers mouillés mêlés à l'effort physique, ça sent le calvaire. Alors imaginez 2 paires de souliers mouillés dans une petite chambre....

Wow, quelques instants de soleil !


Nous voici en haut du col des nuages entre Hué et Danang (il porte bien son nom) accompagnés de Karine et Manu, 2 français. Ce sont les premiers cyclistes que nous rencontrons ici au Vietnam, nous avons roulé avec eux l'instant d'une journée. Très agréable.

On retrouve la mer à China beach qui a été pour les Américains, à la fois un point de débarquement et un endroit de repos pendant la guerre.

Toute une surprise en arrivant à Hoi An. La vieille ville, classée patrimoine de l'Unesco, est inondée.
Dans les rues plein d'eau, le taxi-moto a été remplacé par le taxi-bateau.
Ma main gauche indique le niveau de l'eau 2 jours seulement avant notre arrivée dans la ville. Tandis que ma main droite indique le niveau à la même période l'an passé. Cette ville est vraiment inondé souvent. C'est pas drôle!

Après la pluie, c'est le moment de nettoyer (pomper l'eau, enlever la boue).



Le vieux Hoi An est bucolique... C'est une ville historique pleine de charme. Elle n'a pas été touchée par la guerre, les bâtiments sont demeurés intactes. Les vieilles demeures ont une architecture qui mélange les styles chinois, japonnais et vietnamien. C'est très joli. Flâner dans les rues étroites nous transporte plusieurs années en arrière.




Marchands de fleurs, marchands de fruits, marchands de légumes et marchandage...


Marchands d'asticots et de citronnelle... Nous aimons ça vous faire part de nos découvertes culinaires exotiques!

La folie du sur-mesure! Hoi An est en effet, un endroit de prédilection pour se faire faire des vêtements à bon prix.

Cath n'a pu s'empêcher de se faire faire une robe (et une camisole, et une jupe et une autre jupe...) Moi de mon côté, je m'achèterai un t-shirt à 2$.

Hoi An est aussi réputée pour sa fine cuisine. Pour nous, cyclistes, un magnifique déjeuner comme celui-ci nous comble de bonheur. On s'est payé ce régal à 3 reprises!!
Ça faisait trop longtemps que j'en rêvais, là, mes papilles papottent !!!


Nos soupers à Hoi An ont été à chaque fois un pur délice. Lors de cette soirée, nous avions LA table du resto, tout en haut au balcon. Un repas qui entrera surement dans notre top 3.

Bonne semaine et à la prochaine.
*** Une nouveauté sur notre blog, un quiz interactif. Nous vous invitons à aller voter.

Cath et Roger xxx

lundi 15 novembre 2010

Tour de Babel vietnamienne

Hué - Vietnam

Bonjour à vous,

On a tous déjà fait le rêve un jour ou l'autre où on tente de parler mais personne ne semble nous comprendre, voire même nous entendre. Un rêve où on essaye de crier et personne ne réagit. On se sent alors bien seul, fâché et isolé dans ce que l'on vit. Là où la sympathie et l'empathie sont que de simples principes théoriques. Seul parmi une meute qui grouille et qui vit sans vous. Hé bien, pendant 2-3 jours, loin des artères touristiques, nous avons eu l'impression de faire ce rêve. Ce rêve que nous n'avions pas encore vraiment fait depuis le début de notre séjour au Vietnam. Ce voyage imaginaire semble maintenant derrière nous. Nos origines occidentales ont maintenant relativisée les choses et ont développées des outils afin de décoder le vietnamien rieur.

Je vous explique. Après avoir quitté les paysages splendides de la Baie d'Halong, nous avons aussi laissé les routes plus rurales pour emprunter la route nationale pour descendre vers le sud. Cette route principale est chargée de circulation et ponctuée de plusieurs grandes villes. Nous avons alors constaté que nous semblions vivre un autre Vietnam. C'est-à-dire, un Vietnam où le capitalisme touristique prenait davantage de place. Nous avons vécu plusieurs moments de quiproquo où des factures qui nous semblaient un peu trop gonflées s'entremêlaient à l'incompréhension des situations en raison de la langue. Nous avons alors été pendant quelques temps sur nos gardes.

Par exemple, au Vietnam, dans les villes non touristiques, il est rare que les prix soient affichés. Généralement, les marchands nous donnaient toujours des prix qui tenaient la route. Par contre, lors d'une journée en particulier, les prix de nos 3 repas consécutifs ont été plus élevés que ce que nous payions d'habitude. Nous voulions donc des explications, nous argumentions selon les prix que nous connaissions. Toutefois, comme leur anglais est plus que pauvre (tout comme notre vietnamien d'ailleurs) et que même leur non-verbal ne nous aide pas à comprendre, même si les vietnamiens tentaient de nous expliquer la raison des prix élevés, nous ne comprenions rien évidemment, ce qui nous donnait toujours l'impression de se faire flouer. Très difficile de s'expliquer dans ces conditions là, par conséquent, difficile aussi de départager le vrai du faux, l'honnête de l'opportuniste. À chaque fois, marchander pour son repas devient épuisant. C'est difficile lorsque le repas est déjà mangé et surtout que nous marchandions pour 1 ou 2 $ de différence... c'est très peu pour nous, mais énorme pour eux. On aime pas se faire avoir, mais à la fin ça vient tannant de se chicaner pour 1$. On vient parfois lasse, on paie, mais après on est fâché. On ne sait jamais si nous payons plus cher que notre voisin vietnamien ou si leurs explications sont valables, mais incomprises par nous.
Repas qui nous a probablement coûté le double, accompagné d'une bière chaude comme c'est bien souvent le cas dans les petites échoppes comme celle-ci.

Après cette journée où nous avons eu l'impression de se faire avoir, nous sommes tombés dans un café, où par surprise, tous les prix étaient affichés dans un menu. ''Génial!'' que nous nous sommes dits, il n'y aura pas de confusion! Cependant, lorsque nous sommes arrivés pour payer, le prix était plus honnéreux. On nous explique alors que le menu affichait les prix de 2008 et non 2010!?! Tout avait donc augmenté un peu de quelques sous... pas beaucoup, mais nous étions découragés de ne pas avoir encore les bons prix. Après plusieurs tentatives pour essayer d'expliquer aux 6 serveurs devant nous que c'était peu honnête (eux ils riaient), nous avons payé sans sourire. La différence n'était pas énorme... par contre, l'explication était-elle vraie ou c'était encore un truc pour faire payer plus le touriste ??? Nous ne le saurons jamais...

Autre anecdote, une fois, nous étions dans un motel boui-boui dans un simple village. On nous montre alors sur un papier le prix pour 1 gio et pour 2 gio. On se dit que c'est le prix pour une personne et pour deux personnes. C'est vraiment pas cher, mais on est dans le milieu de nul part, alors c'est possible. On accepte et on paie. Le lendemain, au moment de partir, ils nous disent alors que nous devons encore payer. ? Pourquoi ? Était-ce un malentendu pour le prix de départ ou est-ce que nous étions entrain de vivre une corruption sous nos yeux. On tente de comprendre la situation avec l'aide de crayon, papier et de notre non-verbal. On veut pas de problème, mais on veut pas se faire avoir. On n'arrive pas à se comprendre. Il faut dire que les vietnamiens sont avares de signes et leur non-verbal est non-explicite. Par contre, ils rient beaucoup, pour tout et pour rien. Qu'est-ce que cela veut dire ? Est-ce qu'ils se moquent de nous ou bien est-ce que c'est seulement un trait culturel que nous ne pigeons pas. Bref, ce matin là, nous sommes mécontents, alors que eux ils rient. On fini par payer la différence, ça revient le même prix qu'un hôtel dans une grande ville. Ce qui n'est pas démesuré, mais on ne comprends pas ce qui s'est passé. On quitte alors avec un goût amer. En moulinant ce matin là, un travail de réflexion s'est imposé. Le paysage magnifique se prêtait bien à la cogitation.
Nous comprendrons un peu plus tard que le prix qu'on nous avait donné le soir était celui pour 1 heure et 2 heures et non pour 1 et 2 personnes. ''Gio'' signifie "heure", c'est à retenir. C'était en fait un hôtel qui était habitué de recevoir des clients pour des "siestes". Allez savoir. Quelle mauvaise incompréhension due à la langue. Pour nous, il était évident que nous arrivions là pour la nuit et qu'une simple sieste n'était pas notre intention. Par contre, pour eux, leur prix était clair, c'était même écrit sur notre papier 1 gio=50 000 dong, 2 gio = 80 000 dong. À qui la faute ? En fait, y-a-t-il un fautif ? Par contre, il y a eu un air de malhonnêteté des 2 côtés...

Toutes ces aventures, nous ont permis de bien réfléchir et de comparer la culture des deux peuples. Nous tentons aussi maintenant de dissocier les quelques mauvaises expériences du peuple vietnamien. La malhonnêteté existe partout. Nous croyons qu'ici elle n'est pas pire, seulement l'incompréhension culturelle et celle de la langue nous donnent parfois l'impression que les gens veulent tous profiter de nous. Aussi, il ne faut pas perdre de perspective que leur situation économique est bien différente de la nôtre. Faut-il vraiment leur en vouloir de tenter de gagner quelques sous de plus avec des occidentaux au standard de vie tellement plus élevé qu'eux. Pour eux, on est fortuné (ils n'ont pas tords), par contre, pour nous, voyageurs à vélo, notre budget est minutieusement compté et il n'y pas tant de place pour des sous de plus à chaque jour. La ligne est donc flou entre tout ça et la confusion envahissante dans nos esprits. Tout est une question de point de vue. C'est ça aussi le voyage, le choc des cultures, l'ouverture face à l'autre et l'obstacle de la langue. Ça fait partie de l'aventure! Le Vietnam est sans contredit une aventure beaucoup plus culturelle que physique comparativement à la Turquie.

Voilà, après avoir digéré ces péripéties qui deviendront des anecdotes de soirées entre amis, nous sommes maintenant plus sereins. Nous sommes très vigilants mais aussi zen. Nous nous mettons d'accord sur les prix avant d'acheter ou de manger en utilisant la calculatrice. Bien sûr, on les fait rire, mais au moins nous réduisons les chances de malentendu et surtout nous tentons de ne pas toujours croire que leur intention est mauvaise.

Malgré ces moins bons moments, nous en avons connu aussi d'autres plus agréables. Maintenant place aux images capturés ces derniers jours.
Les incompréhensions de la langue peuvent aussi nous amener d'agréables surprises. Comme cette fois où j'avais commandé une grosse bière en mimant ma demande à la serveuse, voici ce que j'ai reçu. Ici, ma demande à été plus que respectée.

Autre tranche de voyage sympathique... à chaque jour de vélo, nous avons pris l'habitude d'arrêter entre le déjeuner et le dîner pour prendre un café. Une journée, au moment de quitter le café, Catherine avec sa curiosité à toute épreuve, demande au proprio de la place ce qui mijote dans le pot en verre situé sur le comptoir où fermente plusieurs serpents.. Il nous fait comprendre que c'est de l'alcool, plus précisément du ruou ran, un alcool de riz typique au Vietnam. Il demande à Catherine si elle veut goûter. Elle décline l'offre. L'offre m'est alors retournée (ricochet vers mon chum se dit-elle avec le sourire). J'accepte. Ouf, après un café vietnamien pourquoi pas un petit shooter de serpents (il est à peine 11h am.)
Le proprio du café était bien heureux d'avoir un complice pour trinquer. Le complice lui, était un peu moins enthousiaste.
Disons que je n'ai pas appliqué le slogan des annonces de lait au Québec (''Un c'est bien, mais deux c'est mieux!'')

Maintenant sur une route plus achalandée, nous avons sorti nos sifflets et bandeaux. Les sifflets pour ''klaxonner'' comme les vietnamiens afin d'aviser nos dépassements. Il faut dire que nous défions les règles de la circulation. Nous sommes plus rapides que les autres vélos mais plus lents que les motos (toutefois égale aux motocyclistes qui parlent au cellulaire!!). Les bandeaux tant qu'à eux, servent à contrer la poussière et la pollution des camions parfois dense à certains moments.

En plus de croiser tous les motos et les vélos (y compris ceux à sens contraire), les boeufs, les chiens et les coqs le long des routes, il faut faire attention aux garde-manger des paysans. Ils se servent de la route pour faire sécher leur récolte de riz. Imaginez ça sur Décarie!!

Il y a aussi tout plein de marchands sur le bord de la route.

Partout au Vietnam, c'est le genre de borne que nous croisons sur la route. On est presque rendu à Ho Chi Minh,notre point final en vélo, juste quelques kilomètres...

Tiens tiens, des souris grillées ;une nouveauté pour nos pupilles que nous n'avons pas partagé avec nos papilles...

Plusieurs fois par jours, nous croisons des écoliers qui vont et qui reviennent de l'école. Rarement ils manqueront l'occasion de nous dire ''Hello'', souvent 2-3 fois plutôt qu'une. Parfois même, ils tentent de faire la course avec nous.



Dans l'ensemble des restos, les baguettes sont les ustensiles de prédilection. Une fois, lorsque nous étions installés dans une petite place pour dîner, je mangeais évidemment avec des baguettes. Cependant, après un court moment, le gérant du restaurant s'est approché de moi et m'a tout simplement enlevé mes baguettes et m'a tendu une fourchette. Ce n'était pas une proposition, c'était un ordre. Je me suis senti nul. J'avais l'impression que c'était un entraîneur d'une équipe sportive et il venait de me dire:''Désolé mon grand, tu n'as pas encore le talent pour oeuvrer dans la LNB (Ligue National des Baguettes), va donc faire un tour dans le club-école dans la LMF (Ligue Mineur des Fourchettes). Ouf, dur pour l'égo. Mais depuis, ma technique c'est nettement améliorée.



L'une des façons de socialiser et de communiquer avec les vietnamiens est de montrer notre parcours sur une carte. Un moment toujours gagnant pour rassembler toute la famille.


Lors de cette dernière semaine, nous avons traversé la DMZ (l'ancienne zone démilitarisée qui séparait jadis le nord du sud). Cette zone, ironiquement, a été l'une des plus bombardées lors de la Guerre du Vietnam. Maintenant, la nature a repris le dessus sur tous les trous béants des bombes, mais traverser cette zone donne des frissons d'horreur. Sur notre route se trouvait l'un des nombreux cimetières National de la guerre. Nous sommes arrêter pour explorer, nous étions seuls avec toutes ces tombes de soldats décédés. Moment très particulier et émouvant autant pour l'atmosphère qui y régnait, que la quantité de pierres tombales et surtout le très jeune âge des soldats.

Nous avons visité les tunnels de Vinh Moch. Ils furent creusés et utilisés par les Viet-cong afin de se cacher lors de la guerre, particulièrement lors des bombardements américains. Plusieurs familles y vécurent pendant 5 années. Même que 17 bébés ont vu le jour à l'intérieur de ces tunnels.



Nous sommes arrivés à Hué, dans le centre du Vietnam, dans la pluie. Cela nous a valu une journée de vélo en bel imperméable (imperméable utilisé ici par tous les vietnamiens à vélo et à moto). Nous sommes à Hué depuis maintenant quelques jours et il pleut toujours. Nous nous y attendions, car dans cette région c'est la saison des pluies... mais c'est beaucoup plus pluvieux qu'on l'imaginait. C'est vraiment le déluge. Plus de détail de cette flotte dans le prochain blog.

bisous mouillés,
Catherine et Roger xxx

mardi 2 novembre 2010

Une sélection de l'Unesco

Île de Cat Ba - Vietnam

Bonjour,
Après avoir atteint le point le plus nordique de notre itinéraire vietnamien, nous avons migré un peu plus vers le sud. Notre 2e objectif après les montagnes de Sapa a été la baie d'Halong,un endroit reconnu comme étant une des merveilles du monde et également sélectionné par l'Unesco. Lors de nos six jours de vélo, un temps nuageux, mais sans pluie nous a suivi. Presque une semaine aussi sans voir d'occidentaux, ça aussi c'est spécial. Il était alors juste impossible de passé inaperçu, spécialement lorsque nous nous arrêtions.
Par exemple, ci-dessus, je m'étais arrêté pour attendre Catherine qui prenait des photos un peu plus loin. Je m'étais arrêté stratégiquement à un endroit où il y avait personne. Je croyais être seul. Cependant, dans l'espace d'une minute, une quinzaine de vietnamiens se sont donnés le mot pour se rassembler autour de moi afin de regarder l'étranger et rire un bon coup. Il est impossible de demeurer seul longtemps ici.
Je constate que ma bulle de nord-américain est plus grande que je ne le pensais. Celle de Cath est cependant plus petite, elle semble accepter plus facilement d'être constamment envahi. Il n'est pas rare que dans un restaurant lorsque notre plat arrive sur notre table, le serveur s'assoit à côté de nous pour nous regarder manger. C'est comme ça ici, les vietnamiens semblent être un peuple où la ''bulle-vitale'' n'existe pas. Aussi, ils sont très rieurs. Il ne faut pas être susceptible au Vietnam, car très souvent, les gens, jeunes et moins jeunes, nous regardent et éclatent de rire lorsqu'on les croisent.

En quittant Sapa vers Halong, nous avons quitté le décor de rizières en étages.

Nous avons aussi quitté la proximité que nous avions avec la Chine. Nous sommes passés à deux pas de cet énorme pays.
À défaut d'avoir eu la ténacité d'obtenir tous les papiers nécessaires pour l'obtention d'un visa chinois lorsque nous étions en Turquie, nous avons fait ''coucou'' à la Chine du poste frontalier vietnamien. Ce sera pour une autre fois!

Encore une fois, notre périple en vélo nous a permis d'observer des paysages authentiques du Vietnam. Voici ceux rencontrés durant nos 530km en direction d'Halong.


Put..put...put...St-Hubert BBQ! Pour livraison 514-385-5555




Nous qui pensions qu'on était chargé!


''Ouin, ok! Chu pas sûr des autres affaires faque j'vais prendre ça!''

Un repas très sympathique avec une famille vietnamienne. C'est fou la vitesse à laquelle ils engloutissent leur riz. Ils rapprochent le bol de leur visage et avec leurs baguettes, ils poussent énergiquement le riz dans leur bouche. Ils respirent uniquement lorsque leur bol est terminé.

Après 6 jours, nous sommes arrivés à la baie d'Halong, la perle du nord-est du Vietnam, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Nous n'avons pas pu résister à une croisière dans ce lieu enchanteur, comme bien d'autres touristes. Nous avons donc passé une nuitée à bord d'une belle jonque dans cette baie aux milliers d'ilots.

La baie d'Halong est une formation géologique exceptionnelle avec ses nombreux pics émergeant de l'eau.




Après ce moment magique passé à bord du bateau, c'est sur l'île de Cat Ba que nous avons été déposé avec nos vélos. Voici la vue que nous avions de notre hôtel. Au loin, nous apercevions un village flottant. Cette ville flottante vit essentiellement de la pêche. En fait, c'est la raison majeure de son existence.



Pas encore rassasié de ces paysages, nous sommes partis à l'aventure en kayak de mer afin d'explorer davantage ces villages flottants ainsi que les innombrables baies tout autour de l'île de Cat Ba, la plus grande île de la baie d'Halong.




Au revoir à vous tous.
p.s. nous n'avons pas accès à Facebook ici au Vietnam (?). Je crois qu'il est bloqué. Donc désolé, nous ne pouvons pas répondre à vos messages ou vous suivre via ce site.

Cath et Rodge xxx