'' Le bonheur n'est pas une destination, mais une façon de voyager. ''

- Catherine et Roger -


vendredi 27 août 2010

Tout ou rien!

Bonjour à tous!

Décidément, la côte de la Turquie c'est jolie, mais cela nous en fait voir de toutes les couleurs. Qui dit routes côtières, dit panoramas incroyables, mais aussi routes en serpentin qui n'a rien à voir avec le principe de parcourir une distance à vol d'oiseau tellement la route est sinueuse. De plus, les montagnes sont plus que jamais sur le parcours. Ce qui en somme, fait de nos journées de vélo, les journées assurément les plus difficiles jusqu'à présent. Par contre, les journées de repos sont des plus exquises avec cet environnement méditerranéen, où baignade et flânage sont au menu (et lavage, bien entendu!). C'est vraiment tout ou rien : du vélo à 40 degré dans les routes en lacet -exténuant- puis ensuite journée à la mer devant un cadre enchanteur -jouissant-! C'est ainsi que avons passé notre dernière semaine en alternant les extrêmes!

Dans ces stations balnéaires de la Turquie, nous prenons le temps de se payer du bon temps... comme cette fois à Fethiye où le temps d'une journée, nous avons embarqué à bord d'une gület (voilier) pour aller découvrir des coins bien cachés.
La croisière s'amuse! Nous avons troqué le vélo pour le bateau... pour une journée!

L'eau émeraude dans de magnifiques baies.

Après Fethiye, nous avons décidé d'aller faire un aller-retour au bout du monde (oui oui, le genre d'endroit tellement isolé que tu ne crois jamais arriver...). Pour se rendre à cet endroit sublime nommé Kabak, nous devions franchir que 32 km à vélo. Nous nous sommes dit : «Bah! 32km pour aller au bout du monde, ça va! ». Wrong!!!! Cette route montagneuse nous a pris, incluant les nombreuses pauses, ... 8 heures avec une moyenne de 8km/h. Incroyablement extrême. Nous avons tellement monté....
Le retour a été par contre, très amusant avec de belles descentes.
Pour nous transporter à Kabak, le mot "effort" a été de mise, voici quelques photos qui parlent d'elles mêmes...
Ici, il s'agit de conjuguer le verbe ''luire'' à n'importe quel temps et ça marche avec la photo!
Ici, à ce moment précis, je rêvais d'une bordée de neige . Pourquoi donc ?...
... Voilà pourquoi...

Encore une fois, cela en a valu le coup. Nos efforts ont été maintes fois récompensés. À vous d'en juger.Voici Kabak et la vue de notre camping. Au bout du monde, seul au monde! Notre camping était un site des plus magiques. Nous avions la nourriture inclue (buffet gargantuesque miam!) C'était presque un tout compris!
Après le vélo, le repos bien mérité.
Ouf, ça c'est dur à battre!
Même les couchés de soleil étaient fabuleux!

Après cette jolie pause, on retrouve la route qui nous mènera plus à l'est, toujours sur la côte avec des côtes.
Maintenant à Kas, nous sommes dans un merveilleux camping à même la mer. Hier, nous avons fait un second tour de gület à travers des baies et des criques splendides avec plusieurs pauses baignade. Nous nous sommes aussi acheté un masque et un tuba pour profiter des poissons que nous pouvons voir à travers cette eau cristalline.

Afin de vous garder en appétit sur la Turquie, voici 2 cuistos, rencontrés sur notre route, qui préparaient des plats typiques...
Préparation d'un pide (pizza turque). Fais spécialement pour nous, devant nous. Ce nouvel ami turc d'une autre station service nous a offert ce souper.Ici, un Gozlëme (crêpe turque).

C'est tout pour l'instant, bonnes épluchettes de blé d'inde à tous. Nous vous laissons sur cette image...
Bonne rentrée scolaire à tous les enseignants, étudiants et parents. Nous avons une pensée spéciale pour vous. C'est un doux sentiment pour nous de penser à la rentrée, mais de très loin autant physique que psychologique!!!

Catherine et Roger
xxx

dimanche 15 août 2010

Du savon, du sel et de la boue...



Dalyan-Turquie

... 5h45 am, assis en tailleur, je tente de boire tout ce beau qui se dresse devant moi. C'est en somme, un ensemble d'éléments qui le crée: cette eau si claire qui nous invite à la boire, ces nombreux mats de voiliers qui n'attendent qu'on abaisse leur voile pour ainsi prouver leur solidité face au vent, ces silhouettes montagneuses qui se dessinent en arrière plan, d'où un vert gradué nous annonce que plusieurs miles marins nous en séparent et ce ciel, de moins en moins pourpre, bon matin.

Matin paisible à Datça

Nous vous avions laissé sur ce Hammam (bain turc) où nous irions. Chose dite, chose faite, et wow quelle expérience! Ce Hammam (mixte)de Bodrum, loin d'être un site touristique, nous a, en l'espace de 2 heures, amené dans une tradition turque centenaire. On nous invite d'abord à se dévêtir, l'homme n'aura qu'une serviette carottée et la femme, son maillot habituel. Nous entrons dans une pièce où la céramique blanche domine l'endroit. Cela ressemble à un bain de vapeur. Un plafond en forme de sphère laisse entrer les derniers rayons du soleil, nous suons déjà, nous sommes bien. Un touriste habitué à l'endroit, nous montre que l'on peut s'asperger d'eau froide pour se rafraîchir. Ensuite, un par un, nous sommes invités par un employé de l'endroit à se coucher sur le dos au centre, sur cette table immense en céramique, chauffée par le soleil pour passer au gang de crin. Cath sera la première. Moi, toujours assis, en sueur, je rigole aux larmes! Le gars avec son gang de crin, décape sa peau de voyageuse qui a vu davantage de crème solaire et de sueur que d'eau savonneuse. Plein de bouts d'effaces noires roulent avec cette exfoliation. Je rigole toujours! Lorsque cette étape est complétée, c'est le rinçage et ensuite le lavage. Pour ma part, j'avais comme laveur le proprio de la place. J'en ai eu pour mon argent. Les règles : laisse toi faire! Lavé jusqu'au fin fond des narines...oui madame. Il me bardasse comme un pantin, je ris, il en rajoute. Il me confirme que nous pouvons maintenant passer 40 jours sans douche. Parfait décrassage pour cycliste averti!

Ne paniquez pas, les parties intimes étaient exclues du savonnage...

Après Bodrum, nous avons mis le cap sur Datça. Nous avons pris le ferry pour s'y rendre. Endroit où nous voulions rester qu'une nuit, mais la beauté de la place l'emportera, ce sera 3! De la tente à mer, 1 minute 43 secondes, je sais, pas facile.

L'arrivée à Datça



Un petit paradis bien caché


J'donne toujours mon 110%


Toute bonne chose à une...continuité. De retour sur les vélos au levé du soleil...


Tout ce qui monte doit redescendre. Nous grimperons 930mètres sur 50 km (watch out la descente!).


Arrivés à Marmaris, ville portuaire la plus luxueuse de la Turquie, nous ne pouvons pas se payer ses restos chics, mais nous sommes tout de même dans les rouges avec notre souper maison, vue sur la mer.

Le lendemain, c'est une journée où on se transforme en vrais gringos en se payant un tour guidé. Au menu, tour de bateau dans des lagunes, ruines, bain de boue et plage aux tortues. Nous en profitons pour mettre nos vélos dans le bus et se faire laisser 150km plus loin à Dalyan au lieu de revenir avec tous les touristes (nous avons ainsi évité un col avec des segments plutôt dangereux). Bien pensé non?!!


Ruines sculptées à même la montagne.


Belle plage, vierge de boutiques et de restaurants avec de méga vagues.


Splash !


Petit cochon dans la boue

Un facial naturel. Il parait que ces bains de boue sont excellent pour la peau ? Nous ne sommes pas convaincus, mais l'expérience est très drôle!!!


À la prochaine les amis, on vous embrasse boueusement !!!

«il n'est rien de plus noble que de s'accommoder des quelques désagréments que nous apportent les serpents et la poussière pour jouir d'une liberté absolue».
-Jack Kerouac-

Cath et Roger xxx

p.s.: Merci pour vos commentaires et messages, c'est aussi un plaisir de vous lire. Nous sommes contents de pouvoir vous faire découvrir des coins de notre planète.

dimanche 8 août 2010

Méchants détours !

Bodrum-Turquie

Qui a dit un jour que de faire un détour te ferait perdre du temps. Dans notre cas, le temps n'est pas une matière qui se perd. Ce que nous avons gagné par contre lors de 2 détours qui en valaient le coup, ce sont des paysages magnifiques, encore de belles rencontre dont une première rencontre québécoise et beaucoup...d'acide lactique (beaucoup de côtes)...

Premier détour:
Sachant que le site de Pamukkale était reconnu pour sa montagne de calcaire (un cirque plus exactement) où le blanc domine le paysage, où ses travertins (bassins d'eau naturel) ponctuent le dénivelé de ce lieu déjà reconnu à l'époque romaine, nous voulions y aller. Mais sachant surtout que cela impliquait un détour de 200 km, cela venait peser dans la balance. En voiture, c'est 2 heures, avec les routes de la Turquie, c'est 3 jours de vélo juste pour l'aller. Et puis après, pourquoi pas. On a donc décidé de quitter la côte pour un instant afin de se rendre à ce site. La route était relativement plate, mais la chaleur toujours aussi présente. La région que nous avons traversée était agricole et dominée par les cultivateurs de figues, pas les sèches qu'on achète au IGA, des vraies et toutes fraîches. Même qu'une journée on s'en ait fait donner une vingtaine par 3 marchants différents sur le bord de la route (nous en avons même refusées). Je me sentais comme un cycliste du Tour de France qui se fait offrir un verre de Gatorade en roulant, mais ici, c'est des figues, un peu moins winner. Surtout qu'à la fin de la journée, nos figues avaient plutôt moisis avec le soleil plombant.


Overdose de figues

Finalement, Pamukkale, destination touristique fast-food pour tous ces bus qui arrivent vers 13h et qui quittent en fin d'après-midi pour amener ces touristes express vers un autre lieu. Pour nous, Pamukkale a été un minuscule village à moitié vivant, où la piscine de l'auberge où nous campions nous à permis de relaxer. Nous avons visité le site en fin de journée et nous y avons flâné toute la soirée en se baignant dans les bassins d'eau purifiante de calcaire blanc au couché de soleil. Tout à fait sublime! De plus, ce séjour de 2 jours nous à permis par pur hasard de faire notre première rencontre québécoise. Un couple, Daniel et Julie (bonjour à vous deux!), en vacances en Turquie pour 3 semaines.Rencontrés dans un resto du village ou nous suspections un accent québécois, nous avons fait connaissance. Le lendemain lorsque nous avons visité le site de Pamukkale nous les avons recroisés et on a fini par aller souper ensemble. Très belle soirée, j'espère que l'on se reverra. Pour ce qui est du site, nous laissons nos photos décrirent en images l'endroit blanc comme neige.






Un détour en attire un autre:
Afin de retourner vers la côte où la mer nous attendait, nous avons repris la route principale vers la mer. Petit problème, un segment de 36 km était dépourvu d'accotement. Comme sport extrême c'est excellent mais un peu risqué. C'est alors que nous avons vu une petite route blanche sur notre carte, une petite route secondaire que nous avons décidé d'emprunter (que nous avons rapidement rebaptisé route tertiaire...) Par cette minuscule route, nous sommes entrés dans la Turquie des plus rurale. Très peu de circulation, mais une route en TRES mauvais état : ici les trous, les roches et le sable sur la chaussée font partis du décors. Pavages Ultra aurait tout un contrat ici ! Additionné aux multiples montées, c'est le 40km le plus long que nous avons jamais fait. 40km qui a été complété en 7 heures (au lieu de 2 heures dans des conditions idéales). Par chance, ces paysage de campagne grandioses ont agi comme un baume sur ces mauvaises routes en lacet.

Chose fréquente, lorsque nous arrivions dans les hameaux (plus petit qu'un village), les hommes assis avec leur thé à jouer au ''Okay'' (cousin du Rummy) nous regardaient arriver, poussiéreux et surtout assoiffés. Cath était toujours la seule fille parmi les 20 personnes qui occupaient la place du petit magasin général de l'endroit. Ils nous offraient le thé, mais Cath le buvait un peu mal à l'aise...


L'endroit où nous sommes atteris ce soir là a été très spécial. Tout près d'un autre village situé en montagne (vraiment haut, car nous avons poussé nos vélos pour terminer la montée interminablement abrupte). C'est un homme, qui promenait son âne qui nous a aidé. Il nous a amené sur un plateau où nous avions une vue superbe. On commençait à s'installer et 20 minutes plus tard, il est revenu (sa maison était tout près) avec le thé, des biscuits et sa femme. Ils nous ont aussi offert un bol à soupe de noix de pins...oui oui... au moins 15 $ de noix de pins chez IGA. Ils nous ont alors fait remarqué que notre tente était planté sous les pins. Les noix de pins avait été fraîchement cueillis par eux, puis ensuite grillés. Génial!



Après cet interminable, mais joli détour, nous sommes maintenant de retour sur la côte à Bodrum. Méga ville balnéaire, tantôt chic tantôt routarde, mais toujours très animée (la ville bouge surtout à l'heure où nous, on se couche... car il y a plein de bars et de clubs). Nous, on apprécie surtout son bord de mer et sa brise combien douce sur nos joues et sur mon crâne qui ne cesse de perler. Nous y relaxons en jouant à saute-mouton entre les différents bars, cafés et restos (nous pourrions faire un Lonely Planet des places de Bodrum).

On avait le choix entre la salle à manger et la terrasse...euh la terrasse.


Statue de Rogeris


Bye bye, nous allons essayer un Hamman (bain turc) ce soir.

Catherine et Roger