Izmir-Turquie
Partis d’Istanbul le 15 juillet dernier par un traversier en direction de Yalova afin de débuter notre aventure à vélo. Nous voilà en repos puisque nous avons fait 8 journées consécutives de vélo. Environ 480 km de complétés, en 8 jours cela semble peu, mais nous savions que notre rythme aurait été ainsi, soit environ de 50 à 90 km par jour pour le moment. Des poses aux 10-15 km étaient nécessaires pour faire refroidir notre système. Nous avons débuté par traverser la mer de Marmara pour sortir d’Istanbul car la jungle istanbouliote ne nous tentait guère à vélo. Après une journée difficile avec une température digne de chez Lucifer, nous avons poussé nos vélos sur 3km sur un accotement en roche qui ne faisait que grimper. La route empruntée était en construction donc très achalandée, c’était alors l’option la plus sécuritaire. C’est alors qu’une 1er rencontre avec des turcs à créé un effet domino qui nous amena à nous poser comme question :«Est-ce vraiment la de la chance ou la Turquie?». Puisque ensuite, en demandant des informations au sujet de l’endroit où camper, un homme en scooter nous a alors indiqué le chemin pour le site en question. En cours de route, il s’est arrêté et il a sorti de sous son banc une corde. Il voulait nous tirer avec sa corde pour qu’on aille plus vite…. euh, non merci! Arrivé à destination, c’était alors un resto sur le bord d’un lac et non un camping. Le gérant de la place nous a accueilli sans problème en nous offrant le site pour camper et bien sûr le thé. Nous avons aussi eu droit au repas gratuit. Incroyable! Le lendemain en quittant l’endroit, après seulement 1.7 km, un homme qui se trouvait de l’autre côté de la route nous a crié après afin de nous inviter pour le déjeuner. Ce que nous avons accepté avec bonheur.

Un paysage digne de la Turquie.
Pratiquement à chaque fois que nous nous arrêtons, que ce soit dans une station service ou autre endroit, les gens nous offre le thé. Oui oui, même s’il fait 40oC (il nous arrive souvent d’en boire 4-5 par jours). Nous sommes agréablement surpris de cette générosité turque. Il nous est même arrivé de se faire offrir des repas, l’accès internet et même une douche. Bien que 2 cyclistes à travers cette chaleur peuvent attirer la sympathie, nous croyons tout de même que c’est dans la nature de ces gens d’être très généreux.

Un bon déjeuner turc

Merci pour les 6 thés glacés!!

Un pique-nique inattendu avec de nouveaux amis turcs.

S'en allant dans la direction opposée, il s'arrête et traverse la route pour nous offrir de la limonade toute fraîche.
Lors de notre dernier voyage à vélo en Scandinavie, nous recherchions les cours d’école pour y poser notre tente. Ici, c’est les stations services que nous cherchons pour camper. Ouvert 24 heures et sécuritaire, cela nous permet de trouver un campement gratuit assez facilement. Jusqu’à présent, nous trouvons des stations services environ à tous les 15-20 km.
Pour ce qui est de la météo, c’est le soleil depuis le début et le mercure s’est promené entre les 30 et 40 oC. Une nuit par contre, il a baisé sous le 28 oC, brrrrr…. Cath a dû mettre ses bas!

Oui, c'est dur lorsqu'il fait 40 oC...
Comment ne pas passer sous silence notre 7e journée de vélo. Une journée où on progressait bien sur la route, une plante est venue tout chambouler. Encore dans le brouhaha d’une ville en fin de journée, nous roulions sur l’accotement où cette plante semblable à du trèfle décorait l’asphalte bouillante. Après quelques mètres sur cette chaussée décorée, un bruit semblable à des roches coincées sous nos pneus émanait de nos vélos. Un coup arrêté, nous avons constaté en fait, que c’était des pic-pics qui étaient encastrés par trentaine sur chacun de nos pneus. Résultat : 3 crevaisons en un seul coup. J’attends des nouvelles des Records Guiness afin d’homologuer ce nouveau record. Nous avons donc passé 3 heures à enlever à la pince à cil ces minuscules piquants et à changer les chambres à air des 3 pneus.

Maudites épines!!!
Il commençait à se faire tard. Toujours sans campement pour la nuit, on se trouvait aussi au milieu d’une ville un peu trop animée pour 2 campeurs. C’est alors que l’alternative « hôtel » est sorti de notre bouche. L’hôtel le plus proche était le Anemon Hotel (un très chic hôtel). Nous nous sommes alors dit : « tant pis, nous n’avons pas travaillé comme des malades pendant 2 ans pour rien, on se paye ce luxe! ». En effet, c’était tout un luxe. Nous avons eu droit au service de 2 valets pour décharger nos vélos et apporter toutes nos sacoches de vélo jusqu’au 3e étage. Plancher en marbre, mini-bar, piscine, spa, resto chic au dernier étage avec vue splendide sur la ville et sur la mer. Ils nous ont même fait une réduction sur la chambre et nous ont donné le petit déjeuner inclus. Wow! quel bon coup!

Un grand lit et l'air climatisé.Mmmmm
Maintenant dans un camping dépassé la grosse ville de Izmir afin de reposer nos jambes (et nos fessiers), nous relaxons près d’une piscine avec du boum boum turc à nos oreilles.

À bientôt,
Catherine et Roger