La frousse autour du monde!

Westport / Nouvelle-Zélande

Bonjour!
J'ai osé emprunter le titre du livre de Bruno Blanchet car il se prêtait malheureusement aux événements de la dernière semaine. Tout va bien pour nous, oui, je fais allusion au tremblement de terre qui a eu lieu à Christchurch la semaine dernière. C'est désolant de constater tous les dégâts et les nombreuses victimes. Il semblerait que 30% de la ville est perte totale et que les bâtiments seront rasés. Nous étions en trek pour 4 jours pendant la secousse. Dans le fond des bois, nous avons en fait, rien senti du tout. A notre retour, nous avons appris la triste nouvelle, tout un retour à la réalité. Bref, pas jojo pour les gens là-bas, mais nous, on est indemne. Par contre, nous devrons nous rendre à Christchurch d'ici 1 mois puisque nous y prenons l'avion le 5 avril pour l'Australie. Nous verrons bien d'ici là...

Maintenant place à ce début d'aventure dans l'île du Sud. Nous avons pris le traversier le 17 février et avons ensuite pédalé sur une belle route vallonnée pour se rendre au parc national Abel Tasman.
Ce nuage avait oublié de se lever... on dirait qu'il dormait encore. En tout cas, c'était magnifique!

Voici Marahau où nous nous sommes posés. C'est spécial, la marrée ponctue la vie d'ici. À marrée haute, on peut se baigner et faire du bateau, mais attention, lorsque la marrée descend c'est du sable uniquement. Dans les 2 cas, nous avons eu droit à un superbe panorama.

Douce pause sur le quai de Marahau. Quand il fait beau, c'est beau en titi!!!

Alors voilà, nous sommes donc partis sur les sentiers du Asbel Tasman park reconnu pour ses longues plages de sable doré où la randonnée et le kayak de mer sont maîtres. Pour nous et notre budget, l'option randonnée a été le bon choix. Le camping du village a bien voulu garder nos vélos pour les 4 jours de trekking qui s'annonçaient pour nous. Aussi, nous avons pu y louer 2 gros sac à dos pour l'occasion.
C'est parti, allons dégourdir d'autres muscles.




Cette rando de 50km nous a mené à la fois sur plusieurs plages et dans des sentiers sillonnant une forêt dense.

Plage dorée, typique de ce parc national.

Lors de ce trek au bord de la mer, nous avons dû, à quelques moments, nous fier aux heures de la marée basse afin d'effectuer certaines traversées...

...mais même à marée basse, il reste souvent un peu d'eau, comme ici.

La marrée basse laisse de belles traces derrières elles (coquillages, huîtres et beaucoup de petits crabes).
Est-ce moi ou j'ai l'impression que ce petit crabe a deux yeux et une bouche avec des dents un peu comme nous, regardez bien.





Nous avons dû être autonome au niveau de la nourriture pour 4 jours. La variété à été mise de côté, mais heureusement, en camping c'est toujours bon.

Thé et dessert au soleil couchant.

Voic un Pied Shag (Phalacrocorax varius)

Lors de notre dernière journée, nous avons eu la chance d'observer une colonie de phoques.

Après cette belle randonnée, nous avons repris nos vélos pour grimper vers l'intérieur. Tout doucement (car ce fut un faux plat montant) nous avons pédalé au creux d'une vallée puis vers les montagnes.



Traverse de kiwi, l'emblème aviaire du pays. Nous avons attendu 3 heures, il ne s'est jamais pointé....

2 jours plus tard et 800 mètres plus haut, nous sommes arrivés devant le lac Rotoiti dans le Nelson Lakes National Park.
Nous avons dormi juxtaposé à ce sublime décor au village de Saint-Arnaud. Au petit camping, nous avons fait la rencontre d'un couple de cyclistes québécois; Pierre et Paule, ainsi que d'un couple français-québécoise; Raphaël et Chantal et leur ami québécois; Patrick. Bref, nous avons passé une superbe soirée en leur compagnie. Allo à vous 5. Bonne route et au plaisir de se revoir!

Nous avons ensuite repris la route pour 2 autres jours pour redescendre au niveau de la mer et rejoindre la côte ouest. Dans ce nouveau coin de pays, nous avons aussi rencontré de nouveaux ennemis...
Sandfly de malheur! Ils sont voraces et innombrables.

Voici en fait, la définition de sandfly:
Selon le Petit Roger Illustré 2011: Sandfly, n.s., du latin "devorus humanos chairus" qui veut dire:"Dévoreur de chaire humaine". Infime moustique se retrouvant spécialement dans le bush néo-zélandais et les forêts humides, a la particularité d'être silencieux, attaque donc en catimini. Adore s'attaquer aux jarrets. Très maladroit pour atterrir, termine trop souvent sa course dans notre tasse à café. Si un jour, l'être humain réussi à dompter ce moustique, cela pourrait devenir une arme de destruction massive...

Le soir dans notre tente, nouveau jeu : tuer les sandflies qui sont entrés.

Les arrêts dîner sont aussi un peu pénible avec ces mosquitos... Toutefois, nous avons trouvé une solution...
Voici notre super abri "moustique prouved" fait avec notre moustiquaire pour le lit, tenu par nos pôles de tente. Notre 2e dîner de ce genre a été plutôt raté. J'explique: nous avons monté notre abri anti-sandfly (notre tente en fait, c'est plus rapide que l'abri maison). Une fois installés et tous les moustiques tués, hélas, l'averse s'est jointe à nous. Nous avons alors englouti notre repas TRÈS rapidement et nous avons remballé hélico l'équipement. Dans ces conditions, aussi bien rouler.

Donc, ce fut sous la pluie que nous sommes arrivés hier à Westport sur la West Coast, pas très surprenant puisque cette côte est appelée affectueusement la "wet Coast". Et effectivement, aujourd'hui, il pleut (un 100 mm en après-midi). Nous avons bien tombé cette fois, car nous avons pris une cabine pour dormir au sec. C'est le gros luxe !
Un second luxe, tout un festin : brie, pâté, pain aux olives, fruits et vin. Nous pensions avoir en prime un dîner le lendemain... hihihiii!!!! Nous, cyclistes affamés, avons tout dévoré ! Quel beau moment de bonheur dans notre mini-cabine.

Nous resterons ici encore demain puis ensuite, nous descendrons tranquillement au gré de la pluie le long de la West Coast.

Sur ce, on dit au revoir au soleil ainsi qu'à vous chers amis et famille.(Pas de panique, j'ai toujours mes deux bras!

On vous embrasse fort xxx
Catherine et Roger